OPERA « LES SAUVAGES »

Production Compagnie Frasques, Angers Nantes Opéra

La scène est découpée en trois parties. Une partie centrale où est installée une pente d’herbes sauvages, terminaisons involontaire d’un urbanisme peut-être sauvage lui aussi. Cette pente herbeuse est un théâtre naturel qui fait face au spectateur. Elle est aussi la limite entre le quartier à couret la forêt à jardin. Un sol de bitume s’étale jusqu’au bord du plateauet au lointainse déroule un paysage urbain vivant, une vidéo projetée au centre de laquelle figurent « les trois tours » emblématiques du quartier.

Cet ensemble doit donner l’impression d’exister tel quel dans le quartier, d’être un prélèvement déposé sur le scène de l’opéra Graslin. Cet endroit du quartier est en fait un rapiècement de différents endroits des Dervallières et du Breil. Il n’existe pas à son identique dans le quartier. Ce lieu doit aussi et surtout être à la frontière entre l’habité et le sauvage, le quartier et la forêt (cour et jardin).

Ainsi, la frontière se situe à la fois entre les dorures, les encorbellement du théâtre et la rugosité du décor que dans le décor lui-même.

Projection de la pré-maquette dans le contexte de l’opéra Graslin

C’est cet interstice qu’occupe la bande de Nino. Il y vient de cour, par un large escalier de béton, des personnages de la ville et de jardin, à travers un étagement d’arbre, la Sauvage. La rencontre s’offre aux spectateurs sur ce théâtre d’herbe. On grimpe sur sa pente, on se cache dans ses replis ou on s’y blotti pour la nuit. Mais on le prend d’assaut aussi, on s’y bat. Voilà le lieu de tension face aux spectateurs. Incliner le monde pour le voir un peu mieux.

//////////////////TRAVAIL EN COURS////////////////////////

Tournage « en vol » pour la scène de réveil des Sauvages, janvier 2021
Création des costumes en cours, janvier 2021
Le maire
Leïla
Pasquale
Mise en plans du décor, octobre 2020

Déroulé du projet de scénographie et de costumes

Ce projet , dans son ensemble, s’élabore dans la rencontre avec les collégiens de Rosa Parks, situé entre les quartiers du Breil et des Dervallières.
Les ateliers permettent à chacune des disciplines de l’opéra : musique, littérature, mise en scène et scénographie, de compiler des éléments musicaux, rythmiques, lexicaux, visuels, etc. qui forment un terreau commun pour les intervenants et les collégiens participants.

Les collégiens de Rosa Parks à Nantes, participants au projet d’opéra. Janvier 2020.

Ce projet , dans son ensemble, s’élabore dans la rencontre avec les collégiens de Rosa Parks, situé entre les quartiers du Breil et des Dervallières.
Les ateliers permettent à chacune des disciplines de l’opéra : musique, littérature, mise en scène et scénographie, de compiler des éléments musicaux, rythmiques, lexicaux, visuels, etc. qui forment un terreau commun pour les intervenants et les collégiens participants.

De gauche à droite : Guillaume Gatteau (mise en scène), Guillaume Hazebrouck (musique), Arnaud Lebris (Enseignant arts plastiques), Valentin Leroux (Enseignant musique), Guillaume Lavenant (livret)
+ Guillaume Carreau (Scénographie, costumes)

Pour la scénographie, j’ai travaillé avec les collégiens de mon groupe sur leur représentation de leur quartier. D’abord en élaborant une carte. Et dans un second temps en allant se promener dans les « lieux phares » isolés par les collègiens-habitants. Avant que le Covid-19 ne nous stoppe dans notre démarche nous avions déjà visité le côté Breil et fait des photos. Nous devions visiter le côté Dervallières puis procédé à un montage par découpage et projection pour préciser un espace scénique.

La scène doit être comme chez eux.
Partant, elle repose sur l’idée que l’on aurait « pris » un morceau du quartier pour l’installer sur la scène de l’opéra. Une prise d’assaut joyeuse de l’Opéra Graslin.

Carte, outil de travail en cours de réalisation avec les collégiens. On peut y voir se découper au centre les grandes zones que sont les “3T” ( trois grandes tours ) et “la forêt ( le parc des Dervallières ).

L’effet doit, de prime abord, être réaliste. Cet endroit est un lieu intermédiaire entre :

– la « forêt » : lieu de fantasmes que sont les Dervallières (mi-calme, mi-inquiétant) ET

  • les « 3 T » :Les trois tours, qui représentent l’hyper-urbain. Un lieu de deal qui les effraie au pied de trois grandes tours, symboles du quartier.

Cet espace se situe entre l’hyper urbain des « Trois tours » et la nature représentée par « La forêt » des Dervallières.

Pré-maquette du projet, mars 2020.

Au centre

Au centre de la scène, se déploie une zone d’herbe vaguement urbanisée, vaguement sauvage. Une simple pente avec un petit muret. Cet espace forme un théâtre « naturel », lieu de représentation et/ou de regroupement.

Au lointain

les « Trois tours » et des cimes d’arbres apparaissent en projection vidéo. Le temps passe, les nuages aussi, la lumière croît ou décroît selon le moment de la journée.
Ce cyclo au lointain, pourra être le support de projections autres en fonction des besoins de mise en scène.

Les accès.

Les acteurs peuvent accéder à la scène soit par la forêt, soit par l’escalier en haut ou en bas à cour, voire par le haut du théâtre d’herbe ou encore sauter du haut du théâtre d’herbe à la manière d’Ophélie dans le Hamlet joué à Graslin cette saison 2019.

Pré-maquette du projet de décor, vue de nuit.

Les lumières

Les nécessités de la dramaturgie (en cours d’écriture) guideront les choix de lumières en cohérence avec la mise en scène. Reste, que des pistes sont d’ores et déjà possibles, telles que des zonages au fond de la forêt, dans le rectangle sous les marches, à contre-jour du cyclo en haut du « théâtre d’herbe » ou encore au pied du réverbère, etc. Toutes ces zones permettront de focaliser l’attention sur des scènes, ou d’établir des dialogues, etc.

Intention sur l’évolution du décor au cours du spectacle :

Encore une fois, l’écriture est en cours mais il me semblerait intéressant de donner des accents irréels à cet endroit. Le faire se décoller un peu du réel du quartier.
Cela pourra nécessiter des éléments supplémentaires (cabanes, sculpture…?) et des effets (fumées, lumières surnaturelles ou simplement des éléments de boîte de nuit…) Par ailleurs, l’idée que le cyclo au lointain puisse être le réceptacle d’autres vidéos (un grand visage qui leur parle, des courses poursuites caméra à l’épaule…) va dans le sens d’un décollement vis-à-vis de l’espace réaliste.

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